Petitjean Paris c’est la toute jeune marque de prêt à porter de Léa, une jeune créatrice accro aux belles lignes et belles matières et en particulier aux soies lyonnaises. Véritable fil rouge de son travail, on découvre des chemisiers et des carrés de soie aux couleurs éclatantes, aux lignes pures et élégantes.
Son envie : proposer un vestiaire féminin et élégant pour habiller les femmes. Après un parcours dans le luxe, elle vient de lancer sa marque. Depuis peu disponible sur ma e-boutique, je vous propose de découvrir en exclusivité son univers et ses très belles créations 🙂
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Après une khâgne/classes préparatoires littéraires à Montpellier, j’ai décidé de faire une spécialisation en marketing du luxe et j’ai découvert à cette occasion l’univers des ateliers métiers d’art. Cette spécialisation m’a permis de visiter des merveilles, tel que l’atelier Lesage, visite inoubliable : de leur atelier de broderie jusqu’à la salle des archives qui renferment des trésors, certains datant de 1868.
Fascinée par les métiers d’art, j’ai finalement eu la belle opportunité de rejoindre une maison de Haute-Joaillerie pendant deux ans, au sein de laquelle j’ai travaillé en développement produit et production : au cœur de la création, du savoir-faire, des problématiques techniques et du contact avec la matière.
J’ai adoré cette expérience en me rendant néanmoins compte qu’il me manquait une chose : le textile. J’avais une vraie appétence pour le tissu, le tissage, le travail du volume plus doux, moins figé que permet le tissu par rapport au métal.
Un poste très délimité dans une grande entreprise ne me convenait pas, L’idée de créer mon entreprise commençait à germer.
J’ai décidé de faire une expérience dans une start-up afin de tester un environnement radicalement opposé. Je me suis envolée pour New-York où j’ai travaillé un an dans une start-up digitale où j’ai développé pleins d’outils de marketing digital.
Qu’est-ce qui t’a motivée à créer ta propre marque ?
Il m’a fallu New-York pour avoir le déclic et pour réaliser à quel point mon pays et Paris me manquaient et à quel point son patrimoine et son esthétique étaient valorisés dans le monde entier. Petitjean Paris a vu le jour au cours de mes derniers mois à Brooklyn, puis je suis rentrée en France pour faire le tour de France des ateliers à l’été 2015.
J’ai eu envie d’allier créativité et création : la création d’une maison de A à Z qui donne la satisfaction de construire quelque chose à soi, du développement produit jusqu’à la relation client, et qui me permette d’exprimer ma créativité.
Je voulais aussi proposer des pièces que j’ai une folle envie de porter : des intemporels élégants qui empruntent leurs détails au vestiaire masculin, plus sobre, avec de belles matières, mais aussi des imprimés bucoliques, féminins, doux et éclatant de couleurs.
Quel est l’ADN de Petitjean Paris ?
L’ADN de la maison Petitjean Paris conjugue élégance à la française, féminité affirmée teintée de touches masculines et douceur assumée. Petitjean Paris dessine des chemisiers intemporels dans la pure tradition de la silhouette parisienne et ses carrés sont le twist coloré qui viennent finir une tenue, de manière revisitée ou plus classique.
Quelles sont tes principales sources d’inspirations ?
Je me balade beaucoup dans les musées d’arts décoratifs, de mode, du textile et de costumes ; je suis inscrite à plusieurs newsletters de design et d’architecture qui façonnent ma perception du volume ; et je dessine toujours des silhouettes en regardant des films d’époque. J’ai adoré le travail de la costumière Stephanie Collie sur la série Peaky Blinders qui a habillé ce gang britannique des années 1920 de costumes 3 pièces, tweed, flanelle et cols amidonnés.
Quel est ton modèle phare ou favori de cette collection ?
J’aime particulièrement le carré Mésanges : l’association du vert printanier et les silhouettes à l’encre de chine des oiseaux forme un contraste intéressant, et je voulais un vert aussi vif que mon sac à main du moment : c’est réussi 🙂
Parisienne de coeur ou de naissance ?
Je suis née en Franche-Comté, dont je me suis inspirée pour mes deux premières collections ; j’ai grandi dans le sud de la France et je me suis installée à Paris à 20 ans pour poursuivre mes études.
Pour toi, qu’est-ce qui est magique à Paris ?
Je suis vraiment tombée amoureuse de Paris en quittant la ville en réalité, pour m’installer à New York il y a deux ans.
Depuis mon retour, je prends beaucoup plus le temps d’observer cette ville, ses portes, son architecture, ses perspectives, ses pavés, ses lampadaires, ses céramiques de stations de métro. Il m’arrive presque quotidiennement de me rendre compte que cette ville est un décor superbe avec un charme fou et inconditionnel.
Quels sont tes 2 looks fétiches ? Le plus casual & le plus chic ?
Mon look fétiche casual : un jean slim, un petit cachemire un peu ample bleu indigo, des bottines plates en cuir marron bistre et un foulard en soie aux couleurs vives, porter écharpe. A porter au choix avec un petit perfecto cuir ou un kimono en flanelle de laine.
Mon look fétiche chic : une jupe fuseau en lainage, avec un chemisier en soie avec un mini col officier ou col lavallière, et des slippers en velours noir ou des chaussures pointues plates. Je suis très chaussures plates : je me sens plus à l’aise, plus disposée à me concentrer sur ce que je dis que sur mon mal de pieds 😉
Ton resto favori pour déjeuner sur le pouce ?
J’aime beaucoup D’jawa, petite chaine de restauration rapide indonésienne – ils ont un spot rue Montmartre –, avec une petite mention spéciale pour leur « poulet opor » sans porc, avec riz, oignons frits et sauce coco curry.
Boire un verre entre copines ?
Pour boire un thé entre copines le weekend, j’adore La Bossue, rue Joseph Maistre. Un salon de thé qui a ouvert il y a six mois vers Abbesses et qui propose des viennoiseries et pâtisseries maison, avec notamment un gâteaux noix de coco, citron vert, glaçage vanille qui est excellent.
Diner en tête à tête ?
Pour le diner en tête, un super restaurant hongrois vers Saint-Georges : Le Paprika, avenue de Trudaine. J’ai adoré leur cuisine et c’est très abordable : goulache et choux mariné version hongroise, belle découverte ! C’était un diner en tête à tête avec mon papa, mais je suis sûre d’y amener bientôt mon chéri.