Il y a quelques semaines, je vous parlais de mes 3 resto thaï parisiens favoris. Si je devais en choisir qu’un seul ce serait sans aucun doute Monsieur K, ce très chouette resto rue Marie Stuart en plein coeur de Montorgueil. Après ses 2 premières cantines Kapunka, c’est pour moi l’adresse gourmet et gourmande pour s’assurer un parfait moment d’évasion en terre thaï !
En plus de l’accueil chaleureux de Manu, le maître des lieux, tout ce qui y est proposé est tout simplement délicieux. Et ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait à quel point il est passionné par son métier. Ultra exigeant, il est constamment à la recherche de l’expérience gustative parfaite qui sera fidèle aux saveurs dont il est tombé amoureux lors de son 1er voyage en Thaïlande.
Barbecue de brochettes satay, raviolis au bœuf persillé servis dans un bouillon d’huître, salade de papaye verte, mikatis, woks, currys verts, pads thaï ou encore de délicieuses soupes de banane, tapioca et feuille de pandanus… la liste des options alléchantes est longue !
Pour mieux vous faire découvrir cette aventure culinaire et entrepreneuriale, j’ai eu envie de poser quelques questions au principal intéressé. Un portrait d’un jeune chef talentueux et passionné !
J’adore la street food, les marchés, les odeurs de cuisine, manger toute la journée, la Singha beer… Bangkok est une sorte de paradis pour moi
Quel a été le déclic lors du lancement de ta 1ère cantine thaï dans le quartier du Palais Royal ?
Il n’y a pas eu réellement de déclic mais plutôt un cheminement logique de mes 20 ans à mes 35 ans. J’ai d’abord créé une société de traiteur. Comme pas mal de restaurateurs l’envie de s’installer, de recevoir des clients dans son environnement plutôt que dans le leur était très fort.
Aussi, depuis le début des années 2000 mon père est remarié à une thaïlandaise, ils ont depuis eu une petite fille, ma demi soeur. Cette incursion dans la vie thaïlandaise m’a donnée à moi aussi des envies d’Asie. Après un certain nombre de voyage dont plus d’une dizaine à Bangkok, monter une petite cantine thaï m’a semblé plus logique qu’ouvrir un bistro français. Je pense que la raison est aussi générationnelle. En effet, nous les restaurateurs de 30 ans nous avons envie de monde, d’évasion, de rencontre et de confrontation avec d’autres cultures. Un japonais qui ouvre un restaurant français à Paris, un français qui va ouvrir un stand de street food dans les marchés de Bangkok… Tout de suite, il faut forcément faire mieux, penser tous les jours à être le meilleur. Il faut que la cuisine soit vraiment authentique sinon ça ne peut être qu’un raté. Un véritable défi qui m’a donné envie de m’attaquer à une gastronomie qui n’était pas la mienne.
Voila, c’est donc une somme d’expériences qui m’a donné envie d’ouvrir Kapunka, et le défi qui m’a donné envie d’en ouvrir un 2ème…
Aujourd’hui, un seul restaurant thaïlandais est étoilé dans le monde. Il est à Copenhague et n’a qu’une étoile. Très certainement mon prochain défi ! Incroyable non pour quelqu’un qui n’est pas d’origine thaï de s’y atteler ?
L’ouverture de Monsieur K a confirmé tes talents de chef et amoureux de la gastronomie thaï. On dit même que Monsieur K est l’un des meilleures resto thaï de Paris. Est-ce que ça te donne des ailes ?
Merci 🙂 Des ailes hihi… Oui certainement, disons que je n’aurais pas pu rêver mieux à mon âge et seulement après 5 années d’expérience. J’essaie d’être très sérieux, de ne jamais me reposer sur mes acquis, de découvrir toujours de nouvelles saveurs, de nouvelles recettes. Pour l’instant, je m’attache aux souvenirs plutôt qu’à la pure création. Je voulais qu’on puisse (enfin !) manger à Paris comme dans un très bon restaurant thaïlandais à Bangkok. La modernité, pour moi, n’a rien à voir avec la fusion. C’est pour l’instant un respect scrupuleux de la tradition avec un dressage, une qualité de matière 1ère moderne. Je commence à rêver d’inventer moi meme MA recette thaï. Je suis un grand fan d’un type de Dim Sum qui s’appelle le xii long bao, un petit ravioli dans lequel il y a un bouillon chaud qui se déverse délicieusement dans la bouche quand on croque dedans…
Je réfléchis, je rêve à ce que pourrait être mon prochain défi
D’ailleurs, tu travailles déjà sur un nouveau projet pour la rentrée, je crois ?
Tu es bien renseignée dis moi 🙂 En effet, j’ai d’ailleurs fini de travailler dessus et j’attend maintenant avec impatience l’ouverture !
Je vais ouvrir un 3ème Kapunka après celui de richelieu – maintenant fermé – et celui de Montorgueil. En attendant le 4ème et le 5ème 😉 Cela ne m’empêche pas, comme je l’ai énoncé plus haut, de réfléchir à de nouveaux projets culinaires. Pour tout de dire, il n’est pas rare que l’idée me passe par la tête d’ouvrir un Kapunka à Londres, à Zurich, à Hong Kong et même (l’apothéose !) à New York. Ce n’est pas un défi simple mais vraiment passionnant que de travailler à faire des « petits bébés » Kapunka dans Paris, en France et, je l’espère, peut être un jour dans le monde…
Monsieur K, 10, rue Marie-Stuart
Formules à 25 € le midi et 40 € le soir
Pensez à réserver au 01 42 36 01 09